Chapitre VI
Je n’arrive pas à gérer l’analgésique, la posologie est de quatre fois un gramme par jour. Lorsque je prends un comprimé toutes les six heures, il faut plus ou moins trois quarts d’heure avant qu’il ne fasse de l’effet… C’est long !
L’infirmier de nuit est venu prendre mes paramètres, ma tension est bonne mais à nouveau un peu de fièvre… Aïe ! Vont-ils me laisser sortir ?
J’essaie, néanmoins de me détendre… Je me réveille vers 02 H du matin en sueur… 37,7 de température, je prends un dafalgan que j’avais en réserve sans le signaler car, le lendemain, je voulais rentrer chez moi…
On est venu au petit matin prendre ma tension et ma température, par chance, elle était descendue…
Je ne sais pas m’empêcher de pleurer… Je ne m’attendais absolument pas que ce soit si douloureux…
Si seulement je supportais des antidouleurs plus puissants, je ne souffrirais pas tant.
Mais pourquoi les douleurs sont-elles plus intenses la nuit que la journée ? Une fois que je suis levée, elles s’atténuent fortement.
Il est treize heures trente lorsque je quitte le service de chirurgie en remerciant le personnel pour leur compétence. J’y ai été très bien soignée, écoutée, considérée…
J’ai pas mal de courbatures au niveau du dos, des omoplates plus précisément.
J’en avais parlé avec le médecin et comme il me reste une vingtaine de séances de kiné, elle autorise des massages du dos uniquement, aucune manipulation.
C’est dimanche, je le sais, mais je ne veux pas perdre de temps et puis, je souffre assez comme ça.
J’envoie un message à ma kiné en m’excusant de la déranger ce jour.
Elle accepte de s’occuper de moi dès lundi ainsi que les quatre jours précédents la pose du soutien-gorge.
Première nuit, premier réveil à la maison…
Ma petite sœur passe quelques jours avec moi, car je ne pouvais pas rester seule puisque très limitée dans les mouvements.
C’est en pleurs à nouveau que je me lève, ce n’est pas possible…
Je vis une véritable torture, je crains que la douleur ne m’enlève la joie d’avoir à nouveau des formes et je prie pour que ce supplice cesse ! J’en viens à me dire :
« … Et si c’était à refaire… ? »