Chapitre IV

Le 29 septembre, demain le grand jour…

Oui, j’ai la « trouille »…

Depuis deux semaines, j’ai entrepris un grand nettoyage de la maison afin de ne pas déprimer, au cas où, je ne pourrais rien faire après l’intervention. La chirurgienne m’a déjà prévenue, aucun mouvement répétitif pendant 6 semaines ! En plus cela m’a permis de ne pas trop penser…

Demain matin, grande douche à l’isobétadine et puis en route sur le chemin de la reconstruction…

Je ne sais pas ce qui m’attend, mais je sais qui m’attend…

« ... Une nouvelle féminité… A l’intérieure, cachée mais réalisée !

Nous t'attendons ici, là où l'herbe est plus verte, là où, les fleurs refleurissent de mille couleurs..... bientôt... nous te tendons les mains» (Claudine DouceDiva) 

Nous y voilà enfin…

Super bon accueil, personnel souriant et très compréhensif, mes sœurs vont pouvoir attendre mon retour du bloc…

Petit xanax administré et déjà je me détends…

Vers 15 H,  je décide d’enfiler ma tenue de « soirée »…

Encore une fois, je me pose la question à savoir si elle aura assez de peau pour refermer…

Il est 16H10, deux « taximan » en blouse blanche se présentent pour m’amener à destination, une de mes sœurs leur signale que je ne dois pas subir une opération des yeux ; on est au même étage que le service d’ophtalmologie …

L’un des deux lui répond : «  Ne vous inquiétez pas, on vous la ramènera avec de jolies formes »

Mes sœurs me suivent du regard et me rassurent qu’elles seront là à mon retour ainsi que ma belle-fille…

Me voilà à l’entrée du bloc opératoire, un assistant anesthésiste me place la perfusion,  quelques instant plus tard, mon médecin se présente, me rassure qu’elle est prête et que dès que le bloc sera libre, ce sera à nous…

16H35 précises… J’entre en salle d’op, c’est toujours un peu impressionnant…

L’anesthésiste se prépare, la chirurgienne me demande de passer sur la table d’opération… Dieu que c’est étroit !!!

Elle me demande de m’y asseoir face à elle afin qu’elle prenne les mesures et fasse des repères sur le buste. Elle me demande ensuite de m’allonger qu’elle continuera son marquage lorsque je serai étendue. Je lui réponds : « Ok, je sens d’ailleurs qu’il est tem... oups ! »